
Christian Bender/LCF.ca
AJ Ouellette sait bien que l’anonymité n’existe tout simplement pas en Saskatchewan lorsque vous êtes le demi offensif des Roughriders.
On va l’arrêter à l’épicerie. Bon, en se rendant à l’épicerie aussi. Il répondra à des questions de football lorsqu’il visitera le parc à chiens. Et il signera une quantité impressionnante d’autographes en arrivant et en quittant le Mosaic Stadium.
L’athlète âgé de 28 ans savait pleinement dans quoi il s’embarquait en se joignant aux Riders.
« Ça fait partie de l’affaire. N’est-ce pas ce dont tu rêves en grandissant? » explique Ouellette.
On a discuté avec lui de football, de famille et de quelques trucs moins sérieux, alors que le demi offensif originaire de Covington, en Ohio, se prépare à sa première saison dans l’uniforme de la Saskatchewan.
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Q : Comment qualifierais-tu la vague d’amour que tu reçois de la part de la nation Rider?
R : Oh, c’est incroyable. Le nombre de message que j’ai reçu lorsque j’ai annoncé que je signais mon contrat. J’ai participé à un événement pour signer des autographes au magasin de l’équipe. On m’a dit que ça avait été la plus grosse foule pour une séance d’autographe avec un seul joueur. C’était seulement quelques heures, mais je n’ai pas arrêté de signer une minute. C’était très amusant.
Q: Pourquoi avoir choisi Saskatchewan lors du marché des joueurs autonomes ?
R : Dès que j’ai entendu la nouvelle que Coach (Corey) Mace devenait l’entraîneur-chef du club, je savais que je voulais au minimum regarder ce que l’équipe pouvait m’offrir. C’est le genre de gars que je veux comme entraîneur-chef. Donc, j’étais content que le directeur général et lui désiraient me voir dans l’équipe et on s’est entendu sur un contrat.

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Q: La Saskatchewan est reconnue pour sa base de partisans passionnés. Certains diront qu’elle est intense. Que penses-tu de la pression qui vient avec tout cela, de jouer à Regina?
R : Tu veux que les gens aiment le sport et que ce soit la chose à laquelle ils ont hâte d’assister ou de regarder. Ça prend cette pression pour s’assurer que tu travailles fort. Tu vas être la personne la plus aimée quand tu gagnes et tu vas vouloir éviter de sortir de chez toi quand tu perds. Pour moi, c’est juste de la motivation de plus pour faire que ce que je dois faire pour gagner.
Q: Quelle est l’histoire derrière ton alter ego, Thor?
R: Thor, c’est un truc qui vient du fait que tout le monde dans le vestiaire des Argos avait un superhéros attitré. On avait un jouet de Wolverine et certains des gars étaient Batman, Spider-Man, et tout. Avec les cheveux blonds l’an dernier, les gars ont commencé à me surnommer Thor. Je vais être honnête, c’est un bon personnage. Un demi-Dieu! C’est dur à battre.
Q: Et le gros marteau, ça venait avec?
R: Mon neveu m’a acheté le marteau de Thor lorsqu’il est venu assister à un match. Je l’ai apporté au stade. On l’avait avec nous pendant quelques matchs. Et puis, j’ai fini par me dire que je devrais l’apporter sur la route et cette semaine-là, on jouait à Hamilton. C’était parfaitement ironique, compte tenu du surnom de la ville.
Q : Et puis, il s’est passé quoi?
R : Le marteau devait rester sur les lignes de côté, avec l’intention de s’en servir, peut-être avec TSN, si on marquait un touché. Mais il y a eu quelques échanges verbaux assez salés pendant le match. Et puis, à un moment donné à la fin de la rencontre, je me suis dit qu’assez, c’était assez : on va se servir du marteau et on va célébrer un touché avec dans la zone des buts. Évidemment, fallait que ce soit un jeu pendant lequel je devais lancer une passe pour la victoire. J’ai couru vers le banc pour ramasser le marteau.
Q : As-tu été puni sur le jeu?
R : C’est clair. Mais ce fut ma seule pénalité de la saison, je pense que l’entraîneur n’a rien dit.
Q: Peux-tu nous dévoiler les secrets de ta routine d’entretien de cette barbe et de cette coupe Longueuil?
R : C’est tout un processus. Je suis habitué à un crâne rasé, je n’ai jamais eu à gérer mes cheveux. La barbe, c’est principalement parce que j’étais trop paresseux pour me raser. Et puis, elle a pris un volume décent et je me suis dit que je la garderais. Maintenant, j’y met de l’huile, je m’assure que la taille est bonne et qu’elle ne devient pas trop longue, question que ma barbe ne puisse pas être saisie par un adversaire pour me plaquer pendant un match.
Pour ce qui est des cheveux, je me fais virer de tous les salons de coiffure. On me dit que j’utilise trop de ce produit-là. Que je dois utiliser ce shampoing et ce revitalisant. Moi, je me disais que j’utiliserais un trois-en-un, parce que ça ferait le travail. Donc, pour répondre à la question, j’ai toujours aucune idée comment en prendre soin.

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Q: Peux-tu nous faire un portrait de famille?
R: Mes parents se nomment Phil et Jody Ouellette. Mon père travaille dans la production de produits chimiques pour des fils de soudure et il fait ça depuis la fin de mon secondaire. Il est aussi garagiste à temps partiel. Spécifiquement, il répare les carrosseries de voiture, il les repeint et tout ça. Ma mère a occupé différents emplois lorsque nous étions enfants, mais elle a été majoritairement à la maison pour s’occuper de nous. Maintenant, elle s’occupe des petits-enfants – qui courent partout et qui ne sont pas arrêtables! J’ai une sœur, qui est comptable et qui est mariée et ils ont deux enfants. Et finalement, j’ai un frère, qui est électricien et qui a une fille et deux garçons. Oui, nous sommes une belle famille heureuse qui s’entend bien.
Q: Et tu as des chiens?
R: Les chiens sont mes enfants. C’est ma contribution en matière de petits-enfants! J’ai un husky de sept ans et un chien de races mixtes âgé de quatre ans. On m’a dit que c’est un mélange de 50% de golden retriever, un quart de berger anglais et un quart husky. Je les amène partout.
Q: Qu’aimes-tu faire dans tes libres?
R: J’aime ça y aller mollo. Je vais aller faire une randonnée avec les chiens ou peut-être sortir le kayak et aller sur l’eau pour les faire nager. S’il y a un événement sportif, j’aime bien y assister avec amis ou de la famille. Avec cinq neveux et nièces, ce ne sont pas les événements sportifs qui manquent à l’horaire!
Q: On nous a dit que tu étais un gars de tattoos. Quel est ton préféré?
R: J’ai un crâne sur l’extérieur d’un mollet. C’est celui-là, parce que c’était mon premier et qu’il est très beau.
Q: Qu’est-ce qu’il représente pour toi?
R: Pour moi, ça représente le fait que peu important ton statut ou le prestige dans ta vie, tu vas finir par mourir. Courir après l’argent, après un titre, ça donne quoi si tu meurs à la fin?
Q: Quels sont les ingrédients du succès pour un demi offensif ?
R: Premièrement, tu dois faire de ton mieux pour garder ton corps fort et en santé. Donc, moi et le gym, nous sommes des meilleurs amis. Ça aide à garder le corps en fonction pour toute la saison. L’autre aspect, c’est la capacité de lire le blitz et de protéger le quart. Après tout, je vais être honnête, sa saison à lui vaut plus que toute ma carrière. Mon boulot, c’est de le garder en santé.
Q: Trevor Harris va aimer cette réponse. Donc, quels sont tes buts pour 2024? Qu’est-ce qui va faire que tu vas considérer qu’elle aura été un succès pour toi?
R : Je veux unir le vestiaire. Contribuer à créer un groupe en quête d’un objectif commun. Et on sait tous de quoi je parle. Rassemblons la communauté et arrangeons-nous pour qu’elle tombe amoureuse du football une autre fois. Évidemment, je veux participer à de grandes célébrations avec le club à la fin de la saison. Avoir le trophée dans les mains, c’est le but. Mais pendant qu’on se rend à ça, il faut s’unir comme une famille tissée serrée et faire le travail.